Sortie à Izeste : entre cols mythiques et légendes béarnaises - Acte I

Publié le par Patrice

C’est donc à Izeste, au sud de Pau que se déroulait notre traditionnelle sortie de juin. Trois jours placés sous le signe du vélo et de la bonne humeur pour les vingt licenciés présents dans les Pyrénées Atlantiques.

C’est, une fois n’est pas coutume, le samedi à midi que nous retrouvions pour manger. Horaire inhabituel mais pratiques identiques, le risque d’intoxication y est plus verbal qu’alimentaire. C’est à qui s’annonce comme le moins en forme ! A l’AS Espère, on crie avant d’avoir mal ! Le patron est obligé de cacher ses cartes routières, mille et un projets pour shunter fleurissent dans ces cerveaux anxieux. Mathieu rameute les troupes en lançant un cinglant : « Et maintenant on range les sourires dans les poches ».

 

Enfin le départ est donné. Nos quatre féminines et leurs deux bodyguards, Jean-Louis et Michel, s’élancent pour une cinquantaine de kilomètres avec au programme le magnifique col de Marie Blanque et un retour au frais par le bois d’Arudy.

 


L’autre groupe, fort de quatorze unités, s’ébranle pour rallier, après une longue approche, Ferrières qui marque le départ du col du Soulor, ascension majeure du jour.

Dès les premiers mètres, le patron, prétextant quelques clichés à faire, nous fausse compagnie.

Nous poussons (littéralement) Jérôme à le suivre, il s’exécute et insensiblement l’aigle de Nuzéjouls prend son envol.

Plus loin Gérard T se lance dans un joli numéro de manivelles. Ceux qui n’avaient pas la chance de le connaître ont pu découvrir ce week-end chez notre Mister T ses qualités physiques et sa bonne humeur permanente. Tout au long des douze kilomètres, le peloton s’étire.

Les nouveaux licenciés, Rémi et Joël mouillent le maillot et compensent une préparation réduite par une volonté de fer. En haut du Soulor, Eric mitraille les derniers arrivants tandis que Jérôme les réconforte de ses mots chaleureux. Certains, fiers de ce premier exploit rentrent au bar pour se faire mousser.

 

Puis, c’est reparti en empruntant le grandiose cirque du Litor, ouvert depuis la veille. En effet, le patron, toujours pointu dans son organisation, avait sommé la DDE locale de nettoyer la route.A ce sujet, j’ai une petite réclamation à faire, il me semble que ces messieurs ont oublié de changer quelques ampoules dans le tunnel, on n’y voyait pas grand-chose (j’ai été victime du conversion subite au christianisme, heureusement sans lendemain). Après avoir survécu au tunnel, il était temps de commencer l’ascension vers l’Aubisque. Ce terrain permettait aux puncheurs de s’exprimer.

 

La descente vers Laruns se faisait en ordre dispersé en fonction des capacités (ou des incapacités) de descendeur de chacun. J’ai pour ma part aperçu, sur mon radar, deux objets descendants non identifiés (ODNI), un vert à la crinière blanche et un bleu couché sur son guidon. Le retour se faisait plus tranquillement, 88 km et plus de 1700 m de D+, statistiques respectables pour un premier jour.

 

Après un repas frugal, Jérôme faisait la distribution des nouvelles tenues. Maillots et gants faisaient l’unanimité. Pour ce qui est des cuissards, mis à part quelques plaintes pour « compressions burnales », tout le monde louait la qualité du produit. En notre honneur, une soirée dansante était organisée, elle nous permettait de constater que certains (surtout certaines) avaient encore des réserves pour le lendemain.


Le marchand de sable passait, il était temps d’aller se coucher.

 

Publié dans Nos voyages

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