53 km (rajouter 2 km cause arrêt du compteur )
3h40 de pédalage
14.3 km/h de moyenne
D+ 1000m
¾ Temps très couvert dernier ¼ grand soleil
La veille, coucher tôt pour l’Espagne !! en vue du rendez-vous fixé à 7h au bistrot du village voisin.
Pourquoi si tôt ?? Pour éviter bien évidemment la grosse chaleur.
Ainsi, réveil à 6h1/4 ce dimanche 1° Août (pas raisonnable !!) pour être au RV.
3 bikers déjà présents mais 2 d’entre eux partent pour la Serra d’Irta.
Nicolas, avec qui j’ai pris contact sur le forum sera donc mon guide. Il est l’un des organisateurs principaux
de la Marcha (rando) d’Avril et me la présente succinctement .
D’entrée, il m’informe qu’il s’est couché à 4h du mat avec la tête dans la c… après notamment un alcool chinois avec vrai lézard en infusion dans la bouteille !! (Tiens ! ça me
rappelle le crapaud dans « Les Bronzés font du ski » !! )
Nous levons l’ancre à 7h15 par la route (que j’ai déjà faite dimanche dernier !) pour nous échapper du
bled et au niveau de l’orangeraie, la trace s’écarte et met le cap vers la rivière (sèche) par les pistes poussiéreuses. Il est très tôt et la t° est agréable.
Nicolas m’annonce un premier single
avec passage d’une marche bien technique qui ne nous pose aucun
problème.
Simplement, ne pas se rater à l’arrivée sinon droit dans le trou (peut être un ancien
puits !!!
La piste ensuite serpente à même le lit du cours d’eau jusqu’à une immense orangeraie (encore une) que nous
allons longer en montée sur l’autre rive.
Comme il est très tôt et que mon guide a prévu d’ « almorzar » (casser la croûte !)
dans un mas isolé qui fait auberge,( l’endroit même où ils avaient fait le 1° ravito), il m’amène faire une première descente en single vers la rivière, modifiant ainsi la
l’ordre initial de la rando.
Au départ de cette monotrace, il tente de m’orienter
mais ce n’est pas simple vu que tout se ressemble et que les points particuliers visibles de loin sont
rares.
Encore un vrai bonheur de « senda » qui tournicote sans cesse, bien technique mais pas extrême, avec
plusieurs cassures et qui nous parachute quelques kms en amont de l’orangeraie. De nouveau, passage au même endroit (dans la rivière) et cap vers
le Mas de Carero.
La piste ensuite déroule ses longueurs , entre mini centrale solaire,
orangeraie en gestation
et pépinières d’oliviers ;
le goutte à goutte est partout de rigueur.
La grille du mas est fermée ; qu’importe, Nicolas sonne car
ce sont des amis à lui……….
mais aucune réponse !!! C’était à prévoir !! Fort heureusement, on a emporté des
barres !!
On a donc fait le même détour-ravito que lors de la « Marcha » et on rebrousse
chemin.
Bien vite, un nouveau single bien ludique se présente dans les
aiguilles de pins
et les rochers et c’est là, au final, que l’on fait la
pause barres.
Après quelques kms de pistes tantôt nouvelles, tantôt en sens inverse, entrecoupés d’autres magnifiques
« sendas »,
on revient vers le village.
C’est le moment choisi pour péter la chape de mon dérailleur avant ( certainement après les chocs répétés de la sortie extrême d’avant-hier). Un collier rilsan judicieusement placé maintient le tout à la perfection et on peut
donc poursuivre.
Malgré le temps très couvert, la chaleur commence à se faire sentir. Nicolas m’explique que pour la Rando, le 2° ravito était à l’entrée du village et que voyant la bosse qui les attendait, seulement une quarantaine de concurrents parmi les 180
engagés ont eu le courage de se lancer dans la dernière boucle. ( et ils ont bien eu tort !!). Mon guide, lui, me demande si je veux continuer
et je sens bien dans le ton de sa voix, que les 37 km du petit circuit lui suffiraient ….. !!
On enchaîne donc par une très longue piste
qui nous fait prendre 240 m de D+. Petit coup d’œil en arrière
pour apercevoir le village.
Au sommet,
un balisage à la peinture rouge marque l’entrée de la descente en single vers une autre
rivière . Et quelle descente encore une fois !!!!
Du technique, plusieurs épingles, du roulant, des cassures, des marches……..tous les ingrédients d’une
excellente recette !!
Comme bien souvent, on termine dans les oliviers.
Remontée de quelques méandres du « rio » et on attaque
la première partie de la remontée sur piste large. Nicolas m’annonce « lo Pou del Conill» (le Puits du Lapin ) Ca tombe bien car le soleil a
fait de très chaudes apparitions intermittentes.
Dans un creux, au milieu de nulle part et d’une végétation
inhabituelle pour de tels endroits, voici le puits mais de lapin, nenni !!
Mon guide s’arc-boute sur la margelle
et le voilà qui
remonte dans le seau une eau d’une fraîcheur incroyable et m’affirme qu’elle est potable ;
il en remplit d’ailleurs sa gourde…….je me contente d’une
copieuse aspersion !
La deuxième moitié de la remontée (dernière bosse !) va se faire encore sur un single, copie conforme de
la descente précédente, avec la pente en moins.
Alors que ça semble difficile d’un premier coup d’œil,
les divers tronçons entre les épingles se grimpent facilement car la pente est très
progressive
et je suis étonné d’être parvenu au sommet sans poser le pied !! (sauf pour les
photos !)
L’ultime descente est le prolongement naturel de la montée, bref que du bonheur en
supplément !!
On laisse filer les bécanes entre la pavasse et les caillasses
et on rejoint le village vers 11h
30.
On s’installe à la terrasse du bistrot et on refait la course !! Y’en a de plus malheureux que
nous !!!!
On se quitte : l’un pour manger et pondre à chaud un CR, l’autre pour manger et….dormir !!! RV est
pris pour une virée en France et contacts ultérieurs par forum et blog interposés.
Cette rando ou plutôt son remake a été tout à fait à la hauteur de ce que l’on peut en attendre et elle
atteint des niveaux bien supérieurs à certaines de nos randos françaises. Tous les ingrédients étaient réunis pour un ensemble bien conçu et chaque biker a dû largement y trouver son compte.(
Un D+ supérieur est envisageable!)
De quoi donner l’envie de venir un jour, se frotter pour de vrai, à la clientèle
espagnole………….. !!!
La série Ibérique, forte de 5 épisodes, s'achève ici .
Bientôt, une nouvelle série, en Bretagne, cette fois.............