Comme un air de printemps...

La première de nos sorties décentralisées sur route avait lieu aujourd’hui au départ de St Projet à côté de Gourdon.

Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette escapade une magnifique journée de vélo. Le soleil tout d’abord s’était invité à la fête. De plus, nombreux étaient les licenciés qui avaient répondu présent, puisque nous étions quatorze dont trois féminines. A ce propos, j’en profite pour remercier chaleureusement Annie et Yvon qui étaient avec nous malgré les courbatures occasionnées par une semaine studieuse. On notait aussi avec plaisir les retours de Philou (qui se faisait rare ces derniers temps), Françoise et Jean-Claude. J’ajoute que nous suivrons bientôt (en exclusivité mondiale sur le blog) les pérégrinations de Jean-Claude sur les routes de France. Quant à Françoise, son cas mérite qu’on s’y arrête quelque peu. En effet, étant moi-même tout neuf dans le vélo, en ayant assez de subir la loi des quinquas du club, je dévore revues et ouvrages scientifiques relatifs à la préparation cycliste. Et j’avoue que Françoise ébranle quelque peu les quelques certitudes que j’avais acquises : ainsi elle adopte un mode de préparation très personnel basé sur l’absence de préparation. Cette absence est compensée par un mental en acier.

Dernier ingrédient enfin, la qualité du parcours concocté par Eric. J’ai, j’en conviens le superlatif souvent facile, mais le patron a encore une fois fait dans l’excellence. Paysages magnifiques, routes qui nous semblaient réservées, que notre Lot est beau en cette saison…

Si l’excellence est un classique chez Eric, cette journée marquait cependant une révolution : il entrait dans l’ère de la photo numérique !!! Notre reporter photographe, lassé de nous attendre en haut des côtes, pour combler son ennui, réalise, pour notre plus grand plaisir, de jolis clichés.

A 9h30 précise, la troupe s’emballait. Le premier groupe partait pour 86 km et 7 côtes. Notre Jean-Louis, éternellement jeune, cornaquait notre trio féminin, tel Charlie et ses drôles de dames.

Le second groupe, fort de dix unités s’élançait pour un peu plus de 130 km et 2000 m de dénivelé positif.

Pour les deux groupes, les choses sérieuses commençaient rapidement. Montées et descentes se succédaient. Après Couzou, la magnifique montée vers Rocamadour s’offrait à nos mollets.

Ensuite, c’était autour de Calès, Lacave. Puis suivant la Dordogne nous arrivions Meyronne, Gluges et Floirac.

Gérard interrompait notre procession, en nous rappelant qu’il était temps de songer à manger. Pour cela nous nous dirigeâmes vers Alvignac où les deux groupes devaient se rejoindre. Le groupe à dominante féminine était en retard : en effet, trouvant le parcours trop peu sélectif, ils avaient décidé d’allonger la distance.

Nous fûmes particulièrement bien reçus dans une sympathique pizzéria pour une petite pause repas (à peine deux heures !). Ce petit arrêt permit à chacun de recharger (surcharger ?) les accus. Notre Gérard national mit à profit (téroles) le dessert pour refaire ses niveaux en sucre. Observez avec attention la photo suivante et vous verrez qu’alors que ses compagnons sont encore en train de manger, Gérard a déjà terminé et la serveuse a eu le temps de débarrasser son assiette.

Le vélo reprenait ses droits. En passant devant le Casino, je sentais bien les jeux étaient faits et que rien n’allait plus… A Padirac, nous étions déjà nombreux à être au bord du gouffre… Autour d’Autoire, le groupe éclatait, c’était un véritable cirque !

La remontée vers Gramat était rude. La fin du parcours opérait la sélection. Mathieu songeait à l’abandon mais puisant dans la philosophie Lemerrienne, il trouvait les ressources pour renaître tel le phénix. Gérard, lui s’attaquait à sa troisième barre de nougat et tel Astérix après avoir pris de la potion magique nous délivrait quelques uns de ses bouts droits. (Là encore mes convictions sur l’alimentation et l’effort sont ébranlées par l’hygiène alimentaire de Gégé). Derrière l’intouchable Patron, Yvon, impérial dominait les débats. Quand on sait, qu’il manquait aujourd’hui de fraîcheur, je suis inquiet pour la fin de saison. L’empereur Yvon va nous en faire voir…

Derrière lui, c’est dur pour tout le monde…

Arrive le retour vers Couzou et ses deux dernières difficultés. C’est le moment où les costauds s’expliquent. Comme j’étais trop loin pour voir la scène, je laisse à votre discrétion la photo du guerrier des Jasses. Apparemment, il n’était pas là pour « peler des figues ».

Enfin, les deux groupes se rejoignaient à St Projet, fatigués mais heureux de cette magnifique virée. Gageons que la prochaine, le 26 avril au départ de St Antonin Noble Val, sera aussi réussie...