Ronde Castraise 2014: et de quatre

Publié le par Philippe

Il est temps de sacrifier au traditionnel compte rendu, qui m’incombe évidemment puisque depuis plusieurs années je suis le seul représentant du club à cette cyclosportive certes tonique, mais surtout précoce et donc sans pitié pour les mal préparés. Pas mal de kilomètres au compteur cette année mais pas de grosses sorties au delà de 80 ou 90 km et pas de dénivelé supérieur à 1.300m. Ici il y à 124 km et surtout près de 2.200 m de D+, sur un parcours parfois et même souvent assez cassant. Je ne vais pas le décrire à nouveau. Pour cela se reporter aux comptes rendus des années précédentes.


Lever 4h30, la météo semble annoncer une journée moins pire que dans les avis des journées précédentes. En fait les organisateurs avaient dû circonvenir Météo France, et la prochaine fois je me méfierai. Je suis prudent cependant et j’emmène la totale au point de vue équipement, car en plus du froid, la pluie et le vent sont prévus , la pluie sous forme de « rares averses », et le vent d’ouest en rafales 50 km/h (bonjour la deuxième moitié du parcours). Je sais donc qu’il faudra être très prudent notamment dans les descentes. L’indication « «rares averses » me fait commettre une erreur dans le choix des gants (deux paires mais je m'en apercevrai vite : non étanches), par contre surchaussures et sous casque de rigueur, tenue d’hiver haut et bas.
En route donc pour m’apercevoir très vite que mon compteur de vitesse ne fonctionne pas (l’altimètre et le compteur de cadence sont eux au rendez vous), ce qui est un peu frustrant. J’ai bien déclenché sportstracker sur mon téléphone, mais il est dans le fond de ma poche et je ne le verrai qu’à l’arrivée. De toute façon j’ai souvent eu des problèmes de compteur sur la Castraise, c’est comme ça !

Peu de choses à dire sur le parcours sinon qu’il est intéressant de rouler groupés dans certaines zones mais que la pluie quasi permanente et le sol trempé ne rendent pas cela très sécurisant ni confortable, en raison des projections et des risques en cas de freinage. La marque de fabrique de la Castraise et sa difficulté résident dans la grande succession de côtes, coups de culs, raidillons et faux plats de toutes sortes. Passe encore pour les vraies côtes, Lacrouzette, Ferrières, Brassac, et en fin de parcours Fialésuch, on y prend un rythme et on le tient ou peu s’en faut. Plus dure est la partie qui aborde le lac de la Raviège avec succession de montagnes russes, et surtout celle qui suit le village de La Salvetat jusqu’à ce que l’on arrive à la grande descente vers Boissezon. Elle est interminable, des montées pas toujours très franches (sauf la première) , et de ce fait souvent longues, des descentes tout autant imprécises, la pensée qui s’installe peu à peu que « ce n’est plus de mon âge… », surtout par un temps pareil. Les doigts sont mouillés et froids malgré les gants et ils s’engourdissent au point de percevoir au moindre choc la sensation d’un coup d’électricité, et même au fil du temps l’impossibilité de repasser sur le grand plateau avec le seul index qui ne répond plus, il y faut l’ensemble de la paume de la main ; j’aurais dû opter pour le dura-ace électrique !


Bref en résumé comme l’a dit je ne sais plus qui au sein du club, la machine ne fait pas tout, et à 24 km/h officiel, le résultat n’est pas mirobolant (médaille d’Or ratée pour 14 secondes en plus). Cette sortie aura eu l’avantage cependant de faire monter pour la saison mon niveau de résistance....au moins aux intempéries ! Il faudra encore travailler pour accéder en juin au Tourmalet dans de bonnes conditions. On devrait y arriver.


Pour l’avenir, même si je reconnais à la ronde Castraise beaucoup de qualités, et la moindre n’étant pas le niveau de la prestation générale offerte par les organisateurs et les bénévoles (courageux sous la pluie et en plein vent à assumer une présence de plusieurs heures dans chaque carrefour), je crois que désormais j’attendrai le dernier jour pour m’inscrire et pourquoi pas uniquement sur le parcours de 97 km. Cela fait trois ans de suite que les conditions météo sont médiocres voire défavorables, ou alors il faudrait que d’autres membres du club y participent, mais ce que je viens de dire (trois ans de suite…) ne devrait pas déclencher l’enthousiasme. Ou alors que Patrice redevienne raisonnable et redynamise mon intérêt pour les grands parcours… à vélo car…. 100km à pied fait plus qu’user les souliers à mon avis. Allez Patrice, tu n'as plus rien à prouver en course à pied...un bon geste...
Allons mes doigts ne sont plus figés ni engourdis, le moral revient, et il reste à déterminer la prochaine : Octogonale, Gaillarde, Limousine ? Qui est partant ? Avant le Tourmalet et l'Ariégeoise « Plateau de Beille »

Publié dans Cyclosportives

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A
Bravo Philippe pour ta ronde et ton CR, le courage est une vertu qui nous faudra dans les pentes du Tourmalet et nul doute que tu n'en manques pas. Allez comme tu dis " le moral revient" la limousine pas possible car c'est le week-end du tourmalet, motive mon père pour la Gaillarde c'est pas loin.
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E
C'était un compte-rendu rédigé à chaud (façon de parler !). Avec le soleil promis dimanche ça ira beaucoup mieux et tu seras remotivé pour la Gaillarde (ou l'Octogonale ?).
P
Merci pour les encouragements. D'ailleurs quelques jours après je trouve ce CR bizarrement rédigé probablement par un dépressif. Dimanche ça ira mieux. Et pour Beille, la seule question que je me pose c'est mountagnole ou Ariégeoise.
P
Toujours un réel plaisir de lire notre Philippe. J'espère que de nombreux espérois répondront à son "appel du 28 avril". Pour ma part, je remets la semaine prochaine les petites roues sur mon vélo (de peur d'avoir oublié comment on en fait) avec pour objectif d'intégrer le grupetto du Tourmalet...
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Y
Et dans Beille aussi ... Tu es très courageux en effet Philippe, d'avoir affronté ces conditions climatiques exécrables. Moi, je ne me serai même pas levé.Mais,c'est ce qui va faire la différence dans les grandes échéances.
E
oui beau récit ...un peu d'amertume peut-être vu les conditions climatiques qui se répètent d'année en année... mais ton courage me laisse admiratif car y aller quand même et ne pas renoncer c'est déjà remarquable... tout cela forge son homme et nul doute que dans le Tourmalet tu trouveras ta récompense... bravo.
G
Merci Philippe pour ce beau CR empreint d'humilité et....d'humidité !! Ma foi 24 de moyenne sur un tel parcours dans ces conditions moi je dis BRAVO!! Pour ce qui de ton "appel du 28 avril" je décline l'offre, car être Castrais ne serais-ce qu'un jour........