Sortie à Caylus le CR de Gégé
Ben, bon , moi je veux bien faire un CR , mais comme j'écris encore moins vite que je pédale, faut pas s'étonner des délais ...
La Place de la Halle à Caylus, était le lieu de rendez-vous fixé pour la dernière sortie Club de l'année.
Pour la clôture de la saison, pas moins de 13 verts - dont 2 vertes - ont répondu présent ; il est loin le temps où l'on était 4 verts, perdus dans le brouillard des cimes ariègeoises...
!
Difficile de s'y retrouver sur cette place envahie par une centaine de motos , une "concentration" qu'ils
disent nos amis les motards. Les cyclos eux aussi sont concentrés : ils savent les difficultés qui les attendent ! Avec Didier, mon copilote, nous avons dû chercher une place ailleurs, car
arrivés trop tard, mais comme on dit chez nous : "vieux motard que j'aimais" ( ou quelque chose d'approchant ).
Une fois tout ce petit monde équipé, la troupe s'ébranle lentement dans les rues de ce très beau
village.
Ne sachant jamais les dangers qui nous guettent dans ces contrées inconnues, nous avons préféré laisser partir nos deux féminines à l'avant, en
éclaireuses .... on appelle ça "la galanterie"
! Un petit vent du nord, plutôt frisquet, et parfois même accompagné de crachin, s'est déjà invité dans cette partie de manivelles, et il ne
nous quittera quasiment pas de la journée. Cette année, excepté au Ventoux, on n'a pas eu de chance avec la météo.
D'emblé, on se goure de route! Heureusement le circuit, très compliqué, concocté par Le Patron, est bien
en place dans le GPS de Francis. GPS qui a d'ailleurs la particularité de nous indiquer la route à suivre....après que nous nous soyons trompés! Vous dire par où nous sommes montés, puis
descendus, puis remontés...
serait fastidieux car nous n'avons fait que ça!
Nous avons souvent emprunté de petites routes, avec de ce fait, peu de circulation, à l'exception des chasseurs, ils sont
pressés donc méfiance. Ils sont plus nombreux que les gibiers qui peuplent la région! Mais bon, on dit bien aussi qu'il y a plus de glands que de palombes...
Méfiance aussi dans les descentes, heureusement Eric nous prévenait, quand il pouvait, des zones à risque.
Mon coup de gueule du jour : quelle est cette nouvelle méthode qui consiste à entretenir les routes avec des emplâtres de goudron, en y balançant des quantités de gravillon dessus et
laissant les voitures faire le travail ? Le balayage est fait quinze jours plus tard (en principe), c'est un énorme gaspi et un danger permanent, surtout pour les deux-roues! Gilbert en a fait
les frais récemment, et j'apprends qu'aujourd'hui, tout près de chez nous, un motard, pour les mêmes raisons y a perdu la vie. Et à côté on nous met des radars... pour plus de
sécurité.....
Notre périple nous a conduit du Tarn et Garonne au Tarn en passant par l'Aveyron, pour découvrir de
superbes paysages; on a ainsi traversé ou suivi successivement les vallées de la Bonnette, de l'Aveyron ,du Viaur avec en surplomb les impressionnants châteaux de Najac et de Laguépie, tous deux
du XII° siècle.
Eric, notre boss convalescent, reconverti en assistance urgentiste, porteur d'eau et de sandwiches, nous a
dégoté un petit bistrot à Laguépie pour casser la croûte, où les filles n'ont pas tardé à nous rejoindre. Le cabaretier, non dépourvu d'humour, a bien voulu nous accepter en terrasse, en nous
demandant de bien vouloir respecter le silence pour cause de deuil à l'intérieur... "En effet", nous dit-il, " j'ai des Anglais qui consomment au bar....!" Le ton était donné, Hulk pouvait
donner de la voix, et la bonne humeur qui régnait attira un sujet de sa Gracieuse Majesté près de notre table : sympa et bon perdant qu'il était , cependant on a pu en déduire que
maintenant les Anglais se sentaient un peu Gallois ! (et nous on est toujours ...Gaulois !)
L'après-midi, en guise de digestif, nous attaquons en ordre étiré, la longue et non moins dure
côte des antennes de Vaours, qui culmine a plus de 500 m d'altitude, avec une vue imprenable sur la forêt de Grésigne et le pays alentour à perte de vue. Le vent et le froid pénétrant nous
empêchant d'en profiter très longtemps. Nous repartons par les longs faux-plats puis la descente sur St Antonin Noble Val où, d'un commun accord, nous décidons de shunter les dernières
bosses pour rentrer à Caylus en suivant tout bonnement La Bonnette.
Accueillis par les filles déjà arrivées, nous clôturons cette magnifique journée par un pot bien mérité,
avant de regagner nos bases, jambes lourdes mais cur léger.
Bilan : 115 kms de bonne humeur, avec 1900 m de D+ ;et plus de 80 kms très pentus
également pour Annie et Sylviane ; et merci encore à Eric pour les circuits ainsi que pour son dévouement.