Par monts et par vaux
Pendant que les copains enfourchaient leur machines à guidon tordu pour une des dernières sortie route de l’année, la horde de tétistes (expression présidentielle) avait programmé une sortie cool (expression Ruruesque) sur les hauteurs de Douelle et Cournou , avec au départ Ruru , Eric , Philippe et Jonas (nous n'avons pas vu nos copains avaleurs de bitume, mais comme leur nom ne l'indique pas : le rou tard part tôt!) nous avons rejoint Alain à Douelle qui nous dit n'avoir pas roulé depuis longtemps , mais comme il était souvent devant , on ne s’est pas fait de soucis sur son état de forme...!
Nous avons commencé d’emblée par le plat de résistance : la montée à Mader par le Chemin des Morts et sa terrible légende - c’est le non moins légendaire Gaël qui me l’a enseignée et il vous la contera prochainement bien mieux que moi - Le sentier s’élève fort au début nous contraignant au poussage, puis, passé un virage la pente s’adoucit, la vue se dégage sur une très belle combe en contrebas, mais nous n’en profitons pas pleinement car notre regard est concentré sur le sentier très étroit qui serpente à flanc de colline ; le dévers est assez important et le jeu consiste à éviter les souches d’arbre qui parsèment le chemin, sinon gare au « roulé-bourré» jusqu’en bas (je le dis comme ça car il n’y a aucun boulet parmi nous, pas d’abus d’alcool non plus ! le vélo par contre est bien bourré par la gadoue !). Sans problème nous arrivons à Mader, ancien village abandonné et maintenant en ruines qui domine Douelle avec une vue imprenable sur la boucle du Lot jusqu’à Mercuès .
Puis on s’enfile à droite dans un autre sentier qui nous permet de découvrir la belle fontaine bâtie en voûte et son lavoir hélas détruit. Je suis toujours surpris de trouver une source à cette altitude, sachant surtout qu’elle ne tarie même pas en été ! on imagine le bien précieux qu’elle représentait, évitant aux habitants des lieux de fréquents et pénibles voyages pour s’approvisionner tout en bas dans la vallée ; pour sûr qu’ils ne devaient pas gaspiller l’eau comme nous le faisons actuellement ! Nous changeons de versant pour aborder le magnifique single où nous avons une vue dominante sur tout un entrelas de combes encaissées et de collines dénudées nous laissant entrevoir Flottes, Trespoux, le Domaine des Savarines etc… Que c’est beau ! Nous avons une chance inouïe de posséder un tel terrain de jeux !
Nous voici maintenant sur le plateau de Cournou et là la terre colle vraiment partout. Sur la route vous aviez Angel, nous sur les chemins nous avons le dégel ! Résultat: parfois ça ressemblait plus à une entreprise de crépissage qu’à du vtt, et quant à nos pneus ils doublaient facilement de volume ! mais parait-il, avec des pneus larges on tient mieux la route! C'est vrai aussi pour les chemins car personne n'est tombé (ou presque)
Ensuite belle descente, un peu grasse par la Combes des Fosses puis la rude montée vers Labouysse, où Ruru, Alain, Eric E et Philippe ont fait parler leurs jambes de feux ! Le final par la descente des pylônes ne fût pas, à mon sens, qu'une simple formalité, mais ça ne s’est pas trop mal passé. Arrivés en bas un rapide décompte nous rassure : toutes les jambes sont bien là! Pour fêter ça, cerise sur le gâteau, on décide d'aller découvrir (ou redécouvrir) par un petit détour, un bijou de sentier prés du Pont du Lard ouvert récemment par un gars du coin: génial ! 4 à 500m à jouer entre les arbres, des creux des bosses, un pur régal de vtt!
Mais voilà on est en hiver, l'heure tourne vite, les collines se parent de couleurs ocre, signe que le jour décline (nous aussi!) il faut songer à rentrer. Le retour par l’ancienne voie ferrée se fait bon train (comme il se doit!) et quand on se quitte le soleil se couche, mais nous on est toujours "de boue".