La Ronde Castraise 2010 de la Lanterne
Ca y est, après un hiver studieux, c'était le retour sur la scène cyclosportive pour la Lanterne avec la Ronde Castraise. Après un repas de famille à la diététique contestable la veille, je pars de Blagnac en ce beau dimanche de printemps. A mon grand étonnement je suis le seul représentant du club (Didier n'a pas dû lire mon message sur le blog). Heureusement je retrouve Mathieu et Gégé 82, dans leur beau maillot vert de St Projet.
L'organisation est parfaite: on nous fait garer en tenant compte de la taille des véhicules, les formalités administratives se font sans attente. Je récupère le joli maillot rose bonbon qui suscitera bien des convoitises dans le club... Petite originalité, sur la plaque de cadre, c'est un code Barre (en hommage à Raymond sans doute) qui sert à nous identifier.
Dixième anniversaire oblige, le départ se fait du centre ville. Nous rentrons dans le sas. Le speaker nous annonce 480 coureurs sur le grand circuit et presque 1000 sur le petit. Cet écart est étonnant et semble témoigner d'une nouvelle tendance sur les cyclos qui éloigne un peu de l'esprit premier du cyclosport. La Lanterne, elle, est bien sûr inscrite sur le grand circuit. Elle ne craint pas de plonger dans les bas-fonds du classement, l'objectif premier étant de rallier l'arrivée.
Le départ est donné de la grand place, ce qui nous vaut un joli bouchon. Je perds déjà de vue mes deux acolytes, qui en bon coursiers savent se faufiler et ne craignent pas de frotter. Moi comme dirait Nicolas S., je "fais pas le malin". Je m'accroche sur les 9 kms de plat qui mène à la première difficulté: la côte de la Crouzette (5 kms à 5%). Je rejoins au début de la côte Mathieu et Gégé 82. Je m'efforce de suivre la roue de ce dernier pendant quelques hectomètres puis je renonce devant la puissance dégagée par ses ventres de lapin. Je ne le reverrai qu'à l'arrivée. Mathieu me rattrape en fin de côte puis cède devant mes qualités de descendeur (non, je déconne, il se murmure qu'il aurait payé les efforts de la veille en compagnie des petits hommes verts espérois...).
Je trouve refuge dans un peloton d'une soixante d'unités qui me permet de récupérer un peu après ce début endiablé. De Roquecourbe à Brassac, c'est le ni... ni... cher à François M, ni côte, ni plat mais une succession de toboggans. En passant au village de Vabre, je me dis que ça roule un peu fort de café... A Brassac, une nouvelle côte de 5kms à 4.8% nous mène au lac de Raviège. Nous arrivons à La Salvetat pour une pause ravito. Un certain Edouar B. nous "demande de nous arrêter", je m'exécute. Je saisis une banane contrairement au conseil de Jacques C., un bénévole, qui me conseillait plutôt de manger des pommes.
Le gros peloton repart en ordre dispersé pour faire le tour du lac. Je me retrouve isolé avec un nouvel invité le vent de face. Refusant de vivre à l'instar du Général DG, "une traversée du désert", je suis rattrapé par une petit groupe d'une dizaine de coureurs à qui je lance un célèbre "je vous ai compris" et je réintègre le groupe. La cohabitation, ça a quand même du bon.
Puis nous passons à Anglès, un jeune et dynamique concurrent américain, m'ayant pris en flagrant délit de dopage au Coca Cola lors du ravito, me lance au moment d'aborder le col de Fauredon: Yes we can !!! La suite lui donne raison, nous passons ensuite le col de Caunan pas si barbare que cela. Un long faux plat descendant nous amène à Boissezon. Un de mes camarades appelé Louis me dit "le plat c'est moi", je le laisse donc mener la barque.
Arrive après plus de 120 kms la côte de Fiallesuch (5.6 kms à 5.1%), difficile à prononcer, encore plus à gravir. Un de mes adversaires, de l'équipe VGE, fais fûmer son cardio, je lui réponds, "dans les yeux", "vous n'avez pas le monopole du coeur jeune homme". Il me répond: " Auuuu Reuuuuuvoiiiiiirrrrrrr". Une dernière bosse de 3 kms nous mène dans les faubourgs de Castres
J'en termine donc de ce superbe parcours de 146 kms à la 316ème place en 5h15 à mon compteur (5h17 selon le scanner de la police) pour 1984 m de D+ et une moyenne de 27.8. Le repas et la remise des diplômes et récompenses se fait avec toujours autant de savoir faire et de convivialité. Cette Ronde Castraise est décidément une sacré réussite, bravo aux organisateurs et aux nombreux bénévoles.
La Lanterne continuera son Lanterne Cyclosport Open Tour dans trois semaines du côté de Rodez pour l'Octogonale. Mais avant cela, dès dimanche prochain, les Pyrénées nous attendent pour une petite mise en bouche...