L'Octogonale 2010 de la Lanterne

Publié le par Patrice

Etait organisée en ce dimanche 16 mai, l'Octogonale au départ de La Primaube (12), deuxième volet du Lanterne Cyclosport Open Tour 2010. Le menu annoncé par les organisateurs, 143.5 kms pour 2150m de D+, n'autorisait guère la Lanterne à faire son cinéma. Et ce n'est pas dévoiler la fin de l'histoire que de dire que les cannes de la Lanterne ne lui firent pas faire un festival....

 

Après un départ matinal, j'arrivai en terre aveyronnaise. Après les formalités administratives d'usage, je rencontrai Philou, le régional de l'étape, venu en famille s'attaquer au circuit intermédiaire. Sa présence ne m'étonna pas plus que cela puisque je l'avais apprise en exclusivité sur radio Espère dès mercredi dernier. Un Aveyronnais pouvant en cacher un autre, je cherchai du regard Annie, Choël ou Yvon, en vain. En VraiTéTiste, ils devaient être du côté de la Rozière. Au rayon des têtes connues Mathieu et Gégé 82 étaient là aussi.

 

En compagnie de Gégé 82, je rentrai dans le sas (Mathieu ayant souhaité accompagner Philou sur le circuit intermédiaire). La cérémonie d'ouverture fut un peu longue et fraîche, mais enfin le président du jury déclara le festival 2010 ouvert. La particularité du départ de la "Gonale", c'est qu'il est en descente. Habitué à monter les marches de la Côte, j'avoue un certain déplaisir à me mettre en marche en descente. Quoi qu'il arrive, ça fuse dans tous les sens, ça déboule de partout, j'ai des strass et paillettes plein les yeux.

Heureusement au bout de 10 kms, la côte de Grifoulière (3.5 kms à 5.5%) vient calmer les esprits. Gégé 82 en profite pour s'éloigner définitivement de mon champ de vision. Les côtes de Brès puis du Lagast achèvent la mise en scène, les groupes se forment. Ils sont réduits, car malgré une organisation sans failles qui lui vaut la Palme du meilleur réalisateur, cette cyclo peine à trouver son public. Au bout d'une heure, je trouve enfin un groupuscule où je ne suis pas trop en sur-régime.

 

Avant Villefranche de Panat, les starlettes du petit circuit nous passent à vive allure, sans le moindre regard de compassion. Arrivé au lac, c'est la croisette des chemins entre les deux circuits. Nous continuons en petit comité jusqu'à Le Truel avec quelques forts pourcentages, un véritable chantier. C'est l'heure du premier ravito.

Puis direction, les Raspes du Tarn, palme du plus beau décor, et ses deux côtes dernières mises en bouche avant le plat de résistance: le col de Vemhette et ses 14 kms à 5%. Là, je ne fais plus le mariol, la montée me prend une heure. En plus de la pente, on doit affronter le fort vent de face. De véritables bourrasques font de celui-ci le lauréat du prix du meilleur second rôle. Comme je ne vais pas bien vite, j'ai le temps d'admirer le point de vue avec le Viaduc de Millau au loin. Je ne pèse plus sur les événements, pas de palme du meilleur scénario pour moi, je me contente de monter.

 

Arrivé au sommet, je m'attends à une longue descente que je ne vois pas arriver. Nous nous dirigeons vers Curan où le vent redouble d'intensité (c'est de là que vient l'expression le curan d'air). Puis nous nous dirigeons vers la "petite Cannes du 12", à savoir Canet-de-Salars. Nous traversons le Lac de Pareloup ainsi que le barrage du même nom dans un décor de cinéma. Après un cour arrêt au deuxième ravito , j'entame alors une contre la montre individuel sur les 30 derniers kms où seuls trois concurrents troubleront ma solitude.

 

Arrive le clap de fin, après avoir gravi la dernière difficulté du jour (3 kms à 6%), direction la Primaube. Je passe sur le tapis rouge électronique après 5h51 d'efforts (5h48 de pédalage) à une moyenne de 24.6km/h. Je me restaure en écoutant le palmarès 2010 qui énonce les lauréats du meilleur acteur et de la meilleure actrice du festival. La palme d'or allant bien entendu aux nombreux bénévoles qui ont oeuvré à cette cyclo si réussie. Je vais chercher mon diplôme qui m'annonce une 178ème place sur 320 concurrents. Ce chiffre de participation me paraît peu crédible, au vu du nombre de classés, je pense que 220 est plus prêt de la réalité (l'Aveyronnais exagère, c'est bien connu). Il paraît évident que la Lanterne se serait rendu compte si une meute d'une centaine de cyclos était à ses trousses.

Lanterne un jour,Lanterne toujours...

 

Publié dans Cyclosportives

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J
<br /> <br /> Dommage qu'il n'y ait pas eu Joël pour jouer le premier Rol...<br /> <br /> <br /> <br />
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P
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G
<br /> <br />   La Palme d'Or du Festival d'Espère est attribuée à l'unanimité à  "<br /> L'Octogonale 2010 de la Lanterne " film produit, réalisé, mis en scène et interprété par Pas triste Art m'en<br /> Drôle<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Salut Gégé,<br /> <br /> <br /> Moi je mange un peu pour pédaler plus tandis que toi tu pédales plus pour pouvoir manger un peu plus que de raison...<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br />   Bravo Patrice pour ton périple et ton CR; mais dis-moi : rien que 3' d'arrêt sur prés de 6h de selle ?! Soit les serveuses étaient des serveurs, soit les charcutailles et autres friandises<br /> aveyronnaises ne sont plus ce qu'elles étaient. Par comparaison, nous, du côté de Cournou, nous avons squatté les ravitos pendant presque 1/2h, sur 5h d'effort !<br /> <br /> <br /> <br />
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