Baptême en Vététie
En ce samedi saint du 12 février de l'an de grâce 2011, l'Abbé Gégé et Frère Ruru avaient convié leurs fidèles à célébrer la naissance d'une descente, à moins que cela ne soit qu'une résurection...
Tôt le matin, après l'office, nos deux ecclésiastiques se dirigeaient vers la terre promise. Le secret était bien gardé, même l'inquisition n'avait été capable de leur faire avouer leur lieu de culte.
Rapidement, leur Ascension les menait au dessus des cieux.
Au loin, ils apercevaient la cathédrale mercusienne où ils célèbrent régulièrement l'office.
Plus bas, du côté d'Espère, leurs ouailles se retrouvaient. Onze apôtres du vtt (Judas ayant trahi en allant faire du vélo de route) se retrouvaient à 9h 30 sur la place d'Espère. Le diacre Yvon était chargé de mener la procession vers la terre sainte du diocèse de Mercuès. En homme de foi, il avait déjà fait preuve de charité chrétienne en me fournissant une monture adaptée à cette divine sortie.
Suivant notre prophète nous démarrions notre pélerinage. L'Ascension était délicate, les vététistes aguerris distillaient les paroles évangéliques aux récents convertis.
Arrivés au sommet, réunis en conclave, soeur Annie, soeur Sylviane, soeur Anne-Marie écoutaient la bonne parole du patriarche Alain dont le dos ne faisait hélas pas de miracle.
Puis tout à coup, ce fut une apparition.
Notre duo commença par haranguer les âmes égarées. La messe était dite. Le bréviaire était de sortie.
Les fidèles étaient subjugués par tant de ferveur. Ils entonnaient des psaumes glorifiant Saint Téton.
L'étape suivante était la conversion d'un mécréant, du plus hérétique des hérétiques, qui devait pour être absous de ses péchés routiers , proclamer sa foi en la religion vététique et embrasser le schisme vététiste.
Afin de mettre sa foi à l'épreuve, sous peine d'anathème, il dut officiellement inaugurer le nouveau chemin de croix.
La cérémonie achevée, c'était le moment de l'eucharistie. Les fidèles partagaient le vin de messe. Certains n'étaient pas très clercs.
Hulk nous expliquait le mystère Pascal.
Puis, c'était le temps de la descente aux enfers. Nous passions de la côte à la pente, à moins que cela ne soit la Pentecôte.Cette vierge descente était très sélective. Certains étaient au paradis, d'autres souffraient le martyr et étaient proches de l'Apocalypse.
Deux techniques liturgiques apparaissaient. Les croyants qui descendaient sur leur vélo.
Les païens qui préféraient marcher à côté de leur monture.
Même notre Ange à nous adoptait cette technique impie.
Enfin protégés par les dieux, toute la troupe arrivait à bon port, après une matinée mémorable. Sacré Gégé, Sacré Ruru, vous nous avez régalés, vous serez bientôt canonisés...