Breizh VTT N° 2: Jeudi 12 août 2010
Données brutes :
42 km en 3h33 de roulage
moyenne 11.45 km/h
Temps : très couvert , de plus ça caille ! ! très belles éclaircies dans le dernier km: ça fout les boules ! ! !
Terrain 90 % sec, flaques résiduelles évitables dues au crachin de la veille.
Ce Jeudi 12 Août 2010, je décide d’aller poser mes roues (trace orange/jaune)
vers l’un des plus hauts sommets de Bretagne : le Menez Hom dominant de ses 330 m la gigantesque baie de Douarnenez d’un côté, la rade de Brest et l’Aulne de l’autre
La sortie d’aujourd’hui sera un « mix » de 2 traces GPS glanéees sur le net :
La 1° s’intitule Le Menez Hom depuis Trégarvan que j’ai l’intention d’enchaîner avec la 2° :Lost Ar Run ( circuit n°5 classé noir à l’office de tourisme) .
Je démarre à 14h 26 de Sainte Marie du Menez Hom célèbre pour son festival Folklorique et son « pardon » (procession en costumes d’époque).
Je rejoins la trace par le col du Menez Hom
et très vite, je constate que je ne suis pas sur un circuit pour touristes ! ! Puisque d’entrée, le chemin, peu pratiqué, est envahi de ronces et de fougères: galère pour avancer ! !
Une fois extirpé de ces broussailles
(et après photo d’un spécimen originaire du Chili aux feuilles immenses dont j’ai oublié le nom)
je file vers la pointe NO du massif où les parapentes (regardez bien! ils y sont!) rivalisent d’adresse et d'audace.
Le chemin navigue au milieu des bruyères
jusqu’à une source d’affleurement qui coule en un mince filet d’eau.
Les singles se succèdent au pied du massif, parmi les fougères en direction de l’Aulne.
C’est marée basse
et je réalise rapidement qu’en fait, ce n’est pas l’Aulne mais un large bras recevant un ruisseau affluent .
La trace remonte la berge en rive gauche
et les goélands barbottent dans la vase
mais le VTTiste leur fait faire un peu d’exercice! !
Pas facile de suivre ; le sentier longeant le ruisseau est assez encombré et m’est avis que la trace n’est pas toute fraîche ! ! Beaucoup d'arbres en travers!
Le magnifique Moulin de Cosquer
est bien gardé par le chien qui m’accueille à grand renfort d’aboiements.
Superbe, la roue à aubes qui tourne inlassablement dans cet écrin de verdure tout droit sorti d'un tableau.
Avec la permission de sa gentille propriétaire, je contourne le moulin
et m’engage dans une autre partie très difficile où les ronces vont laisser d’âpres souvenirs sur mes genoux. Mais le jeu en valait la chandelle car un single sur « tapis confort » de feuilles sèches serpente entre les arbres sans difficulté majeure mais nécessitant un veille de chaque instant ; bref ; un vrai régal.
Une fois le ruisseau franchi,
c’est la remontée par le classique « chemin creux ».
Un carrefour plus loin, nouvel arrêt, cette fois, pour une mini carrière d’ardoise
puis cap sur l’Est du Menez Hom, entre pins et fougères.
A l’intersection d’une route de campagne et d’un chemin, rencontre avec une charmante demoiselle du 44 qui vient de s’embourber en essayant le demi-tour.
J’essaie de la dégager en poussant, en prenant le volant mais en vain : je file demander de l’aide au paysan du coin. Le Breton est serviable, la preuve ! !
Je repars (non sans lui avoir indiqué l’adresse du blog) dans une belle descente rapide.
Plus loin, alors que je contemple le paysage, j'oublie l’ornière qui se présente ; ma roue avant dérape et je m’étale dans une belle flaque d’eau bien dégueulasse.
Je peste si fort que les arbres s’en souviennent….
Trempé jusqu’aux os sur le flanc droit,
je me rapproche du Menez Hom au milieu des bruyères
dans les restes d’une forêt de pins calcinés mais il est rassurant de constater la force dont fait preuve la nature pour reprendre le dessus.
La trace monte, monte par les flancs Est du Menez
et j’arrive facilement au sommet sans poser le pied malgré les pavasses nombreuses.
Les parapentes ont laissé la place à l’aéro-modélisme
pour la plus grande joie des visiteurs montés en voiture (bien sûr !)
Au Nord, la rade de Brest a du mal à se montrer
mais à l’Ouest, on distingue au loin la pointe du Van (gauche) et le cap de la Chèvre (droite). Ne manquez pas d'admirer au passage le ciel Breton !!!
Sur la stèle sommitale, des fleurs rappellent un bien triste souvenir…….
Le vent souffle fort, le soleil est de l’histoire ancienne, je ne m’éternise pas et j’enquille la descente pleine pente,
passage très court mais hyper pentu, finissant technique: le pied!!
Bien vite, je retrouve ma trace de départ au niveau de la source et j’arrête le Garmin pour basculer sur la seconde trace GPS.
Je connais le lieu pour y être venu les années précédentes et je longe le massif sur son flanc Ouest jusqu’à la nouvelle trace Lost Ar Run.
Celle-ci remonte doucement sur la montagne par un ancien chemin devenu single à force des passages répétés.
Le paysage immédiat autour du massif est uniforme, fait d’herbes et de bruyères.
Nouvelle vision du cap de la Chèvre
et remontée vers le sommet à 330 m par la piste finale.
Encore une fois, je ne m’attarde pas (bien que le ciel commence à s'éclaicir) et j’enchaîne avec la très longue descente Est ( départ commun avec la montée de tout à l’heure) .
Bifurcation à droite. Que du single très joueur qui se tortille sur les flancs du vieux « petit géant ».
Les nuages se font de plus en plus rares dans le ciel et la luminosité s’accroit. Comme souvent en Bretagne, les meilleures heures sont celles du soir ; hélas, toute ma sortie s’est placée sous le signe de la grisaille.
Au fur et en mesure que j’en termine, l’astre solaire monte en puissance
et je retrouve le parking de départ en pleine éclaircie.
Je ne vais pas repartir sans « mettre en boîte » ce magnifique chef d’œuvre de l’art religieux breton qu’est la chapelle Ste Marie du Menez Hom et son superbe calvaire.
Il n’est pas loin de 19h et je suis encore bien humide de ma rencontre brutale avec la flaque croupie.
L’enchaînement de ces deux circuits s’est avéré tout à fait convaincant.
Le premier quoique difficile par moment (à cause principalement des nombreuses ronces) était un vrai produit VTT et permettait de sortir des circuits type office de tourisme toujours très édulcorés. Quant au second, son classement noir est surfait (pour un VTTiste pratiquant régulièrement) mais il constituait un excellent final à cette boucle.
Je pense, avec ces 2 circuits, avoir roulé dans ce qui se fait de mieux dans le coin en terme de D+.
J’ai désormais envie d’aller faire un tour du côté des Abers de la côte Nord !!..............mais (comme disait feu ma belle-mère Telgrucoise) ............ demain est un autre jour…………….