La randonnée Fabio Casartelli 2009
Après une saison cyclosportive bien remplie, Gégé82 et moi, nous avions décidé de nous lancer dans une nouvelle discipline : la randonnée cyclotouriste. Le genre d’épreuve ou le plaisir de pédaler et l’envie de se régaler dépassent largement la notion du simple résultat chronométrique. Tout ce que l’on aime en fait ! De plus, la « Fabio Casartelli » reverse une partie des frais d’inscription à la « Fondation Casartelli » crée pour aider la famille de ce jeune coureur décédé sur le tour dans les Pyrenées voilà une quinzaine d’années…
C’est donc sans pression et sans trop d’entraînement mais avec quelques kilos superflus que nous nous sommes rendus à St Girons, capitale de la belle région du Couserans. Après un réveil aux aurores (4H00), nous voilà arrivés sur les coups de 7H00. Première constatation, le temps est très beau mais les cyclistes se font rares… Chacun part quand il le veut, le cyclotouriste ne s’embarrasse des contraintes habituelles du cyclosportif : ni dossard, ni classement…
Nous nous élançons avec 9 autres camarades de jeu, nos voisins de parking en fait. Les 30 premiers Kms nous mènent à Aulus les bains en longeant la vallée du Garbet, jolie petite rivière. Ce n’est pas toujours bien plat mais c’est roulant. Avec Gégé, nous constatons que nous ne sommes pas tombés sur des ingrats : ces gars là aiment la mailloche !
A Aulus les bains, ravito copieux ( Comté, saucisson, cake) avant d’attaquer les choses sérieuses par le sympathique col
de Latrape. Moins de 6kms à 7%. Rien de bien dur si ce n’est le premier km après Aulus. Les « aigles » s’envolent royalement tandis que Gégé m’attends patiemment . En effet, je monte à
12/13 à l’heure mais cela fait de moi la lanterne rouge du groupe… Dure journée en perspective. Nos camarades nous attendent en haut, ils sont frais. La descente attaque (trop) fort et mon bidon
s’échappe de son emplacement : obligé de piler , la chute évitée de justesse et du temps perdu pour le récupérer dans le contrebas. Il me servira bien car la chaleur va arriver. Gégé
m’attends toujours tandis que les « champions » sont partis devant. Nous voilà plus que nous deux et personne n’arrive derrière . Long faux plat descendant le long du Salat pour
arriver à Seix. Traversée de ce joli village puis direction le col de la Core. 15 Kms absolument magnifiques toujours entre 6 et 8% avec une paire de replats salvateurs. Nous nous régalons
vraiment. Le paysage est superbe, un endroit assez sauvage et surtout très apaisant . La pente ne nous lâche pas et nous nous hissons au sommet de ce solide col , pourtant pas bien connu
mais largement aussi difficile que certaines ascensions plus médiatisées…Pour moi, c’est une belle découverte !
Une belle descente nous mène à Castillon après être passé à coté du lac de Bethmale, haut lieu de la pêche en Ariège. A Castillon, j’annonce un retour direct (Shunt) à St Girons en voyant le
panneau « St Girons 12kms ». Gégé me cause du pays, je lui dit qu’il me fait chier mais nous voilà quand même partis pour attaquer le
Portet d’Aspet depuis Audressein.
A Audressein, le sommet du Portet est à 19 Kms : cela me rappelle mon supplice de l’Etape du Tour 2007 car on y
passait et même on y explosait… Les 15 premiers Kms sont une succession d’affreux faux plats longs et interminables : de quoi se faire dessouder en beauté... Les traversées de Argein,
Illartein, Orgibet ou Augirein feront mon chemin de croix. Le terrain de jeu est idéal pour Gégé, de plus en plus impressionnant. A St Lary ( Pas celui au pied du plat d’Adet que vous
connaissez tous ) l’ascension commence : 5 Kms toujours entre 8 et 10%. Pas d’ombre et presque 25°… Je ne suis pas mieux qu’avant mais pas plus
mal, c’est déla ça… Je pédale sans réfléchir. C’est du 6/7 à l’heure permanent. Gégé lui doit rouler 2 fois plus vite que moi. J’arrive au sommet enfin. Le fléchage des parcours n’existant dans
l’univers cyclotouriste, nous ne savons pas bien par ou rentrer (On n’avait pas buché les parcours par cœur). Nous rentrons au plus court : Demi tour, Castillon, Moulis et St Girons ;.
Le parcours initial prévoyait de passer par Aspet et Saliès du Salat et cela aurait fait 20kms de plus. Dans les faux plats, désormais descendants,
je m’accroche à la mobylette rouge de marque Tabarly. Ca roule à 40km/h minimum : 31 Kms vite engloutis.
Arrivée bienvenue après 138kms pour 2200m+ et 6h20 de pédalage. Je suis fatigué, les crampes me guettent mais content de mon périple. Périple facilité par l’amabilité de Gérard qui a mis son
plaisir personnel de coté pour m’a attendre et m’encourager toute la journée alors qu’il avait largement les moyens de se faire plaisir avec le groupe du début. Merci Gégé !
Désormais place au repos (10 cyclos c’est le maximum que je puisse encaisser à mon avis), je suis vraiment éteint de chez éteint…. A bientôt.