Les Verts à l'Ardéchoise 2009

Publié le par Patrice

En cette fin juin, alors que beaucoup s’apprêtaient à fêter la musique, douze cyclos espérois avaient choisi de se rendre à la grande fête du vélo : la célèbre Ardéchoise. St Félicien devenait le temps d’un week-end La Mecque des cyclos, pour les 13500 pélerins venus de partout en France  ainsi que pour l’importante colonie étrangère.

A notre arrivée vendredi après-midi, en ordre dispersé, nous avons commencé par les formalités administratives et nous avons pu déjà avoir un avant goût de la qualité de l’organisation. Dans un soucis d’intégration, j’ai même pris rapidement contact avec la maréchaussée locale qui souhaitait me laisser un souvenir de mon passage à St Félicien.

Puis direction le camping où une zone nous avait été réservée par un éminent géographe.

Un camping que l’on pourrait qualifier de… sauvage.

Ces conditions spartiates ne gênaient pas les plus aguerris aux joies du camping comme Gérard.

L’installation des tentes donnait la thématique du week-end : lutter contre la pente.

Les préparatifs pour le lendemain allaient bon train.



La tension commençait à monter, l’épineuse question du choix du parcours était dans tous les esprits.

Comme d’habitude, le bluff règnait en maître sur la colonie espéroise.


Le repas du soir était pris au camping à la demande de Jérôme. On y peut apprécier la qualité du service. Après la traditionnelle promenade du soir, il était temps de se coucher et d’essayer de dormir bercés par le vent et la pluie.


Dès l’aube, le camping se réveillait sous un ciel dégagé mais un vent violent. Obsession matinale du cyclo de base aller à la selle. Ce que Mathieu a justement appelé « la chasse à la cuvette ». Petit déjeuner varié : du naturel au chimique…

Puis, nous avalons la première côte de la journée (hors programme celle-là) pour rejoindre notre sas de départ. Les garçons sont dans la deuxième, les filles qui tiennent à leur autonomie, nous ont snobés et sont dans le troisième. Joël nous rejoint préférant passer par le devant de la scène que par la coulisse. Gérard fait monter la pression en cassant un rayon, on a l’impression que son vélo somatise.

Ca y est le départ est donné. Le Patron démarre fort, il n’a pas pris l’appareil photo, c’est un signe fort envoyé à la concurrence. Les bêtes de courses, Francis et son fils adoptif  Mathieu font le départ. Ils avaient pourtant annoncé la couleur : « demain on roule cool, on profite du paysage » mais quand ils épinglent leur dossard, ils deviennent des machines de guerre. Didier les suit, il cherche son acolyte Jérôme qui choisit pour pimenter sa journée de chuter d’entrée et invente le concept de l’Ardéchoise avec handicap. Derrière eux, les autres tuniques vertes débutent aussi leur périple, chacun avec son objectif et sa motivation. C’est une des grandes réussites de l’Ardéchoise, il y en a pour tous les goûts… La grande famille du vélo s’y retrouve.

L’autre facteur du succés de cette manifestation réside dans la beauté et la diversité des paysages.

Mais ce qui fait de l’Ardéchoise une randonnée à part, c’est avant tout la qualité de l’accueil et de l’organisation. Plus de 5000 bénévoles sont au petit soin, les villages sont décorés, la musique nous accompagne, le public applaudit des heures durant le flot de cyclos, les ravitaillements fleurissent à tous les villages. Partout l’accueil est chaleureux, l’Ardéchois sait recevoir.


Les destinés des douze espérois se séparent rapidement mais chacun ira au bout de son Ardéchoise. J’invite les moins timides à nous narrer la leur. Nos vertes couleurs ont brillé. Nos deux tenaces féminines sont allés au bout du parcours des Boutières et ses 120 kms et 2122 m de D+. Avec la retenue qui me caractérise, j’ai à peine insisté pour les convaincre et bien m’en a pris, le temps plus qu’honorable leur offre (si mes calculs sont exacts) un méritoire diplôme d’argent. Mais la fierté et la satisfaction valent plus que tout l’argent du monde.

Sur le même parcours, Jérôme et Didier sont aussi allés chercher les « broloques », mais en or massif celles là. Sur les 171 kms de la Volcanique, Mathieu a fait parler sa jeunesse et sa fougue. Mais les quinquas ne sont pas loin : de l’or aussi pour Francis, Yvon, Eric. Les baroudeurs, Gérard et Joël suivent de près. Enfin, sur le 215 km le Patron a encore épaté, quant à moi je me suis sacrifié en allant chercher la seule médaille qui manquait à notre collection, le bronze.

Au-delà de ces considérations, cette Ardéchoise restera pour tous, un magnifique souvenir, du vélo tel qu’il devrait être et pas toujours comme on nous le montre.

Publié dans Cyclosportives

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M
Compte rendu fort sympathique.Courageux, notre président qui a relevé le défi des 216kms! 216kms en cyclosportive, ça commence à etre impressionnant et surtout ce n'est pas donné à tout le monde! Moi, c'est un fanstasme, j'ai jamais fais plus de 185kms...A+.
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P
D'autres photos vont suivre.Pour les moins timides, envoyez moi par mail vos compte-rendus et on les publiera sous forme de billets. J'ouvrirai le bal demain si je peux.
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